Dans l’arrière-boutique des ship managers
Dans l’arrière-boutique des anthropologues
« J’arrive à faire face à à peu près tout »
« Le respect de la diversité n’est pas une donnée française »
Une audience à la Cour nationale du droit d’asile
Grothendieck mon trésor (national)
Englishman on an elephant shooting at a tiger
Aquarelle, alighat (Inde), vers 1830
Victoria & Albert Museum, Londres
«J’ai créé L’Autre Journal
en décembre 1984. Je l’ai inventé. Je n’ai pas »lancé un journal«, je
l’ai inventé. J’ai imaginé son titre. J’ai imaginé son format, ses
rubriques. Son équipe. Ses rédacteurs qui n’étaient pas tous
journalistes. Son sommaire. La couverture de son premier numéro (un
tigre surgi d’un rêve, sans légende). L’époque était triste, moins
qu’aujourd’hui. Le monde était féroce, moins qu’aujourd’hui. L’argent
était cruel, moins qu’aujourd’hui. La gauche était de droite, moins
qu’aujourd’hui. Les Etats-Unis inspiraient crainte et répulsion, moins
qu’aujourd’hui. Les islamistes semaient la terreur, moins
qu’aujourd’hui. Le sida assassinait, moins qu’aujourd’hui.
Gilles
Deleuze, Jérôme Lindon, Samuel Beckett étaient vivants. Marlon Brando,
Orson Welles, Serge Gainsbourg aussi, et tant d’autres, dont la mort
amenuise la vie qui nous reste. Et tant de voix devenues voix errant
dans nos mémoires. Autour de moi, auprès de moi, en ce temps-là, le
génie de l’amitié, de la confiance, de la droiture, de la pensée
discordante, avait rassemblé les uns et les autres. Nous fêtions les
anniversaires, les bouclages, les épreuves traversées, les dures
interruptions. La vie universelle de chacun, la vie intime du monde
circulait dans nos pages. […]
Et nous ? Nous avons vécu désunis, dispersés, les jours et les mois qui
ont mené le XXe siècle à verser dans celui-ci, chevaux fourbus,
charrettes culbutées, roues devenues folles. Et nous, qui cherchons à
nous mettre debout, nous nous étonnons d’être vivants.» Michel Butel
Tigres de Une et faux-amis :
Clin d’œil... il y a le magazine de 80 pages sans pub, avec un tigre en Une. Et il y a le magazine avec aussi un tigre en couv, qui fait 80 pages... que de publicité ! C’est le numéro de janvier de la Revue des Marques . Hé oui, ça existe.
Petit Personnage au Tigre :
Il date du XVIIIe siècle, vient de Corée, et habite au Musée Guimet
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Stalingrad sur le Tigre (22 décembre 2006), dedefensa.org :
Le débat sur l’envoi de forces supplémentaires pour tenter de restaurer le contrôle de Bagdad est un aspect essentiel de cette stratégie qui rétrécit que nous signalons précédemment. Il s’agit d’un plan portant sur l’envoi d’un contingent important de forces supplémentaires (autour de 50.000 hommes) dans le secteur même de Bagdad, pour reprendre Bagdad, comme si Bagdad était devenu le centre (center of gravity of this conflict) d’une renaissance miraculeuse de la puissance et de l’influence US, — comme l’Irak lui-même était présenté il y a trois ans, mais d’une manière complètement offensive, à la différence d’aujourd’hui. L’Irak était en 2003 le relais final de l’affirmation américaniste sur le monde alors que Bagdad en est aujourd’hui la dernière chance… Bien entendu, le plan vient des néo-conservateurs, qui restent les maîtres à penser de GW. Il implique qu’une fois réglé le problème de Bagdad, les USA seront à nouveau prêts à frapper partout, à nouveau au zénith de leur puissance, et particulièrement à frapper l’Irak. Parmi les stratèges et experts qui commentent cette orientation, certains craignent le pire, notamment le spectre d’un Stalingrad sur le Tigre, la possibilité d’une défaite militaire majeure de l’U.S. Army.
L.-A. Barye, Tigre dévorant un onagre (Musée du Louvre).
Entretien paru dans L’Humanité
avec Maxime Schwartz, ancien directeur de l’Institut Pasteur, qui,
parmi les hypothèses sur l’origine de la «vache folle», retient celle
selon laquelle la vache... aurait mangé du tigre !
Extrait :
«Quelle est l’origine de la maladie ?
MAXIME SCHWARTZ. Au départ, tout le monde a pensé que la
tremblante du mouton, présente depuis longtemps, avait été transmise à la vache
après recyclage des carcasses de moutons en farine animale. On a expliqué que
le changement de procédé de fabrication des farines, intervenu au début des
années quatre-vingt, aurait laissé actif l’agent de la tremblante. Mais l’agent
de la maladie de la vache folle est différent des souches d’agent de la
tremblante connues jusqu’à présent. La maladie de la vache pourrait donc avoir
existé auparavant, sous une forme spontanée et passer inaperçue. Mais pourquoi
sa diffusion s’est-elle produite en Angleterre, à ce moment, et nulle part
ailleurs ? Le changement de procédé de fabrication des farines a aussi eu lieu
aux États-Unis et sans doute dans d’autres pays. Selon une hypothèse non
vérifiée, un ou plusieurs tigres blancs seraient morts d’encéphalopathie dans
un zoo de Grande-Bretagne au début des années soixante-dix et leurs cadavres
auraient pu être transformés en farines animales. L’avantage d’une telle
hypothèse, c’est l’intervention d’un événement exceptionnel (une vache qui a mangé
du tigre !) qui donne un point de départ à tout un processus. Mais ce pourrait
être aussi un événement aléatoire : il suffirait de trois ou quatre carcasses de
vaches ayant contracté spontanément la maladie et se retrouvant dans le même
lot de farines.»
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Seul le tigre de papier est en noir et blanc...
La preuve en a été trouvée sur le site de mcwp :
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Tigre en boîte et Scotland Yard :
LONDRES, 29 juin 2007 (AFP) - Voici les principaux extraits de la déclaration
de Peter Clarke, chef de la section antiterroriste de Scotland Yard, après
qu’une voiture piégée eut été neutralisée par la police en plein centre de
Londres : «A environ 1 heure ce matin, une équipe des services d’ambulances de Londres
a été appelé à la boîte de nuit +Tiger Tiger+
à Haymarket (dans le quartier de) Piccadilly à Londres, pour secourir
une personne malade. Une fois sur place, ils ont remarqué une voiture
Mercedes garée devant le club de Haymarket. Ils ont également remarqué
qu’il semblait y avoir de la fumée à l’intérieur du véhicule. La police
a été appelée, des officiers spécialistes des explosifs se sont rendus
sur place pour examiner la voiture. A l’intérieur, ils ont trouvé des
quantités significatives d’essence, ainsi qu’un certain nombre de
bonbonnes de gaz. Je ne peux pas à ce stade vous dire exactement quelle
quantité d’essence, parce que nous n’avons pas encore eu l’occasion de
le mesurer précisément, mais elle était contenue dans plusieurs grands
récipients. Il y avait aussi un grand nombre de clous dans le véhicule.
Les officiers spécialistes des explosifs ont désamorcé un potentiel
risque d’explosion du gaz et de l’essence dans le véhicule (...) Comme
toujours dans ces cas-là, la sécurité du public a été primordiale, et
le secteur autour du véhicule a été évacué (...) Il est trop tôt pour
être clair, et trop tôt pour spéculer sur qui pourraient être les
responsables, nous gardons l’esprit totalement ouvert.Le véhicule était
garé dans un des secteurs les plus animés du centre de Londres très tôt
le vendredi matin, quand beaucoup, beaucoup de personnes sortaient des
boîtes de nuit et de divers endroits après leur soirée. Bien sûr, nous
vous donnerons plus d’informations dès que nous serons en mesure de le
faire. Je suis absolument certain que nous aurons besoin de l’aide du
public dans cette enquête, et j’aimerais vous assurer que nous faisons
absolument tout ce qui est notre pouvoir pour maintenir le public en
sécurité.»
Tigres et tigresses...
Tigres et tigresses. Histoire intime des couples présidentiels sous la Ve République : c’est le livre de la journaliste Christine Clerc (Plon, 2006). D’où vient ce titre incongru ? La réponse page 138. Georges Pompidou étant allé à Matignon pour une projection de film, sa voisine était... Gina Lollobrigida. «Il était tigre avec elle, résume leur ami Françis-Xavier Ortoli. Elle était tigresse avec lui.»
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La chanson du tigre de Rocky :
Risin’ up, back on the street
Did my time, took my chances
Went the
distance, now I’m back on my feet
Just a man and his will to
survive
So many times, it happens too fast
You change your passion for
glory
Don’t lose your grip on the dreams of the past
You must fight just
to keep them alive
(chorus)
t’s the eye of the tiger, it’s the cream
of the fight
Risin’ up to the challenge of our rival
And the last known
survivor stalks his prey in the night
And he’s watchin’ us all in the eye of
the tiger
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Sur le tigre, à cheval !
A Cavallo della Tigre : une comédie de Luigi Comencini (1961)
et une autre affiche du même film :
c’est le projet artistique wildlife de Karolina Sobecka :
«WILDLIFE PROJECT :Wildlife is an implementation of the speed-controlled mobile projection
system I developed. Using a sensor on the car, the tiger’s speed corresponds
to the speed of the car. As the car moves, the tiger runs along it speeding
up and slowing down with the car ; as the car stops, the tiger stops also.
A proximity sensor also adds other animated animals when the car is approached.»
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Tigre du poirier, tigre du platane , tigre de l’amandier :
Ce sont les noms d’insectes ravageurs de l’ordre des hémiptères vivant à l’intérieur des feuilles des arbres. Règne Animalia, embranchement Arthropoda, sous-embranchement Hexapoda, classe Insecta, sous-classe Pterygota, infra-classe Neoptera, super-ordre Hemipteroida, ordre Hemiptera, sous-ordre Heteroptera, famille Tingidae... tel est ce tigre ravageur.
C’est un photographe de tigres, Gérard David , qui le dit : «Quand le tigre se révèle, c’est un cadeau de la nature. Il ne faut jamais rien attendre. Ne jamais croire que tout est dû. Traquer le tigre, c’est accepter l’incertain, l’aléatoire.»
En 1815, le journal Le Moniteur représentait la pensée officielle. Voici les différents titres de ce journal entre l’évasion de Napoléon de l’île d’Elbe et le jour de son arrivée à Paris, à l’issue de sa reconquête du pouvoir le long de la route qui s’appellera plus tard «la route Napoléon» :
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Tapis en peau de tigre...
Saint Homme assis sur une peau de tigre, période moghole, XVIIIe siècle (Paris, Musée Guimet)
vous pouvez faire la même chose avec un tigre de papier en guise de tapis, mais encore faut-il être saint pour mériter cela.
Sur la Tapisserie dite de la Suite des Indes (Musée du Louvre), on nous dit que c’est un tigre... on en doute un peu, mais admettons.
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Encore un qui mettait des points sur les tigres :
Kunimaro Utagawa, Dessin de Tigre d’après nature, Japon, 1860 (Paris, Musée Guimet) :
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«Moi je ne lis pas le Tigre, je le bois» :
puis je prends le bus, parce que boire le tigre ou le conduire il faut choisir...
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Similitudes entre la presse et le golf :
«le Tigre a été mis à rude épreuve tout au long de l’année passée. Il se devait logiquement de décompresser à l’entame du nouvel exercice, et son état de forme au moment d’aborder sa reprise sur le Buick Invitational demeurait incertain. Rien ne semble avoir changé pourtant. Après un premier tour discret, l’Américain a tranquillement pris son rythme pour finalement s’imposer de deux coups devant son compatriote Charles Howell. L’année commence bien pour le Tigre.»
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Un célèbre film de Fritz Lang :
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Les journalistes nous demandent toujours notre «ligne éditoriale». Voici enfin la réponse, d’une humilité à toute épreuve...
Le Tigre est l’un des personnages les plus
puissants de l’astrologie vietnamienne . Bien souvent, un seul
mot peut à lui seul définir les personnes nées sous l’année
du Tigre : le charisme.
Le Tigre est envoûtant, puissant et intelligent.
Sa présence est toujours remarquée dégageant ainsi une chaleur
extrême. Le Tigre est un leader, un battant et rien ne lui
résiste.
Il sait toujours sur quel terrain s’aventurer, et si par le
plus grand hasard il l’ignore, il faudra beaucoup d’ingéniosité,
pour percevoir en lui la moindre fragilité. Les personnes
natives du Tigre sont de véritables hommes d’affaires, prêts
à relever n’importe quel défi.
En amour, sa fougue est très démonstrative.
Et bien qu’il ait tendance à vouloir un peu trop gérer son
couple comme il gère ses affaires, le Tigre reste un excellent
maître de maison.
Personnages célèbres natifs du Tigre : Marco Polo, Marilyn Monroe, Romy Schneider, Karl Marx, Mahomet
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Dans la même lignée ésotérique :
Une peinture de Régor R.M. ,
«Tara
la Noire a coupé toutes les têtes de l’homme qui peut alors chevaucher
le Tigre,c’est-à-dire maîtriser l’Energie. Un Soleil radiant prend la
place de la dernière tête coupée.»
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Pour les visiteurs du musée Guimet, encore :
Jean Dunant, La Forêt (ou Tigre se désaltérant)
Géricault, Etudes de chats et de tigres (Musée du Louvre)
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Et que fait notre tigre parmi vos chats, bis ?
(Dans la maison d’un Paresseux. La forme indéterminée sur la gauche est un chat.)
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Et pour finir, une idée de décor pour votre salon :
Pierre Paul Prud’hon, décor du Salon des Saisons de l’Hôtel de Lannoy, Paris
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Sacrée ambiance dans les locaux du Tigre :
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Comment le tigre prit place parmi les autres animaux de l’astrologie chinoise :
Un jour, le Roi de la Montagne (le Tigre), le Roi des Mers
(le Dragon) et le Roi des Oiseaux (le Phénix) se sont présentés devant l’Empereur
de Jade, pour se plaindre d’être malmenés par les humains. L’Empereur de Jade
décida donc de dédier dix animaux aux années du cycle lunaire ; ainsi, les
gens, en pensant à leurs propres signes zodiacaux, seraient moins enclins à les
maltraiter. Il ordonna donc aux trois Rois de rassembler tous leurs sujets, le
lendemain à l’aube. Les premiers à se présenter devant l’Empereur seront les
élus.
Au royaume du Roi de la Montagne, le chat, s’inquiétant de
ne pouvoir se réveiller à temps pour se présenter à la porte du Sud, demanda au
rat de l’appeler avant de partir. Le rat lui promit de ne pas l’oublier.
Cependant, un peu avant l’aube, le rat, de peur que le chat ne le laisse à la
traîne s’ils partaient ensemble, décida de se rendre en catimini au palais de l’Empereur
de Jade.
A l’aube, l’Empereur demanda à l’un de ses ministres de se
parer d’une feuille de papier et d’encre et de noter le nom de l’animal qu’il
prononcerait. Ensuite, il cria aux visiteurs d’entrer. Comme chacun voulait
absolument être le premier à pénétrer dans le palais, tous se ruaient vers la
porte, provoquant ainsi un gigantesque bouchon.
Le rat pensait : « Avec ma petite taille, je ne pourrais
jamais les pousser pour entrer ; par contre, j’aurais plus de chance en me
faufilant entre leurs pattes ». C’est ce qu’il fit et devint ainsi le premier
des signes du cycle lunaire.
Le buffle, en voyant le rat se glisser à l’intérieur, se
senti vexé, n’ayant pas su utiliser sa force pour entrer dans le palais. A coup
de cornes, il parvint enfin à s’introduire. L’Empereur de Jade dit : « Le buffle ».
Le tigre, en voyant cela, bondit par-dessus toutes les têtes
massées devant la porte et se retrouva devant l’Empereur. Celui-ci déclara : « Le
tigre est arrivé ! »
Le lièvre, conscient de sa petite force, prit exemple sur le
rat. Il fut ainsi consigné dans la liste céleste.
Le dragon, voulant à tout prix faire partie des élus, dut
faire une percée prodigieuse avec sa tête et sa queue. Son effort fut
récompensé quand l’Empereur cria : « Le dragon ! »
Quant au serpent, aussi fin qu’une corde, il n’eut guère de
mal à se glisser dans le palais.
Le cheval pris appui sur ses puissantes pattes arrière et
accomplit un saut qui lui permit de franchir l’obstacle de la foule massée
devant lui.
La chèvre, à l’aide de ses cornes et de sa petite
corpulence, put également pénétrer dans le palais.
Le singe, en voyant autant d’animaux entrer, se gratta la
tête, se pinça les oreilles, s’introduit à son tour en sautillant par-dessus
les têtes des autres animaux.
Le coq commença à paniquer. « Il faut que je trouve un moyen
d’entrer avant que le compte ne soit bon » se dit-il. Finalement, il y parvint à
l’aide de ses ailes.
L’Empereur de Jade, en voyant les dix animaux, s’adressa à
son ministre : « C’est assez ! » Celui-ci, un peu dur d’oreille, avait compris
« chien » et nota chien dans son registre. [En chinois, assez et chien sont
homophones]. L’Empereur s’écria : « C’est suffisant ! ». Et le ministre comprit
cohon. [En chinois, suffisant et cochon sont également homophones]. C’est ainsi
que le cochon fit partie des signes du zodiaque ! L’Empereur se tourna vers son
ministre et lui arracha la liste céleste de ses mains. Il y compta douze
animaux. Il déclara : « Tant pis, ce sera douze au lieu de dix ».
Ainsi naquit le cycle lunaire avec les douze animaux.
Épilogue - Le rat, ayant obtenu la tête de liste, se
retourna tout content chez lui. En rentrant, il vit le chat en train de faire
sa toilette. Le chat lui dit : « Ne devions-nous pas partir ensemble ? » Le rat
lui rétorqua : « La sélection est finie, où veux-tu aller ? », « Pourquoi ne m’as-tu
pas réveillé ? » ; « Si je t’avais réveillé, je ne serais probablement pas en tête
de liste à l’heure actuelle ! » Le chat, en entendant cela, fut hors de lui ; et
en une seule bouchée, avala le rat. Depuis ce jour, le rat est devenu l’ennemi
du chat. C’est pourquoi chaque fois qu’un chat rencontre un rat, il lui court
après pour le mordre.
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Tigre volant :
2002. Avion Fiat G.91 de la Força Aérea Portuguesa arborant une
livrée «tigre». Il s’agit d’un appareil de démonstrastion
et de meeting qui n’a aucun intérêt pour le camouflage.
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Un traité des rayures : L’Explication des formes simples et analyses des formes dérivées, par Xu Shen Jiguge, Chine, XVIIe
siècle.
Impression xylographique, 6 fascicules reliés en 2 volumes
(Bibliothèque nationale de France, manuscrits, chinois 4424-4425). ...
déniché ici, sur ce sablier !
À l’origine d’une abondante littérature, le dictionnaire étymologique
de Xu Shen, rédigé vers 100 de notre ère, fut très souvent réédité.
Classés selon les 540 «clés» bu, 10 515 caractères, dont 1 163
«doublets», sont analysés : pour chaque «clé» écrite en style «petit
sceau» sont données la définition puis l’étymologie graphique. Suivent
les caractères dérivés issus de cette clé ; leurs définitions,
étymologies et prononciations sont présentées en petits caractères sur
colonnes doubles.
Sur la page de droite, la clé hu, «les rayures du tigre, image». Suivent neuf dérivés et trois doublets. La plupart sont des complexes idéophonographiques tels yu, désignant un animal fabuleux, «tigre blanc à rayures noires et longue queue...» ; qian et wen , «la démarche du tigre» ; hu, «rugir».
La clé suivante, sur la page de gauche, hu,
le tigre, «le prince des animaux de la montagne», est une «image»
composée des rayures du tigre et des traces de pas. Sous cette clé
entrent dix-sept caractères dérivés, dont deux doublets. Tous sont des
composés idéophonographiques, à l’exception de biao, agrégat logique formé de hu «le tigre», et «shan, de longs poils» pour désigner les rayures du pelage du tigre, ou l’aspect «tigré». Redoublé, hu yan, «la colère du tigre», devient lui-même clé, générant trois caractères.
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Questions mathématiques, encore. Dieu est-il un géomètre ?
Une seule solution pour vendre ce livre : un tigre sur la couverture
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Un tigre aux côtés d’une licorne. Codex Canadiensis.
L’illustration d’une licorne et d’un tigre (page 27) introduit la
section sur les mammifères. L’auteur semble croire à l’existence des
licornes. Des voyageurs prétendaient en avoir vu à Médine, et les
Scandinaves vendaient des dents de narval comme des cornes de licornes
sur le marché européen. On leur prêtait des vertus thérapeutiques
extraordinaires. La représentation des mammifères s’inspire souvent du grand ouvrage de Conrad Gesner (1516-1565), Historia animalium.
On l’a vu, Marc de Villiers attribuait le Codex canadiensis à Charles Bécart de Grandville (1675-1703). Cette attribution n’est plus retenue aujourd’hui. Le Codex canadiensis
entretient en effet trop de correspondances dans le contenu avec un
manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale à Paris et intitulé Histoire naturelle des Indes occidentales pour ne pas imposer au moins l’idée d’une commune attribution. Or l’Histoire naturelle
n’est signée que de simples initiales : « M.L.N.P. ».
Heureusement, on les retrouve telles quelles désignant l’auteur d’une Grammaire algonquine,
cette fois décodée en « Messire Louis Nicolas Prêtre » ou
encore
« Louis Nicolas Prêtre Missionnaire ». Il est donc
raisonnable de
conclure que les trois manuscrits gravitent autour du même personnage.
Qui était Louis Nicolas ? Né à Aubenas, en Ardèche, le
15 août 1634,
Louis Nicolas entre dans la Compagnie de Jésus en 1654 et est attaché à
la province de Toulouse. Le Journal des Jésuites fixe son
arrivée au Canada en 1664. Il devait y séjourner jusqu’en 1675. Son
travail de missionnaire l’amène dans tous les coins du pays, de
l’extrémité ouest du lac Supérieur à Sept-Îles, de Trois-Rivières au
sud du lac Ontario en territoire iroquois, le tout entrecoupé de
séjours à Québec. Il semble par contre avoir été plus intéressé par
l’étude des langues autochtones — il est devenu un spécialiste de
l’algonquin — et l’histoire naturelle que par le travail proprement
missionnaire de conversion des âmes au catholicisme.
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Suggestion de présentation. Salon du Livre 2007, Porte de Versailles, Paris. Stand Viviane Hamy.
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Merci à ..... Martin Trouillard .... Antoine Pitrou ....
Pierre & Françoise Verbraeken .... Gérard Thomas .... Dominique
Hérody .... Aurélien Lantaz .... les techniciens «tigres en peluche» des éditions Viviane Hamy .... Julien Boudisseau ....