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Publié dans le
numéro 09 (5-18 juin 2010)
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Cette énigme peut, et doit, être résolue uniquement à l’aide d’un crayon et de papier à petits ou grand carreaux, peu importe qu’il soit blanc, rose ou bleu.
Anatole Desrumeaux était un obscur peintre symboliste de la fin du XIXeme siècle. Il faisait partie vers 1890 d’un petit groupe d’artistes, « les faunes ». En 1892, Lucette Renaud, la maîtresse de son ami Eugène Werbrugge, fut horriblement assassinée dans l’atelier de ce dernier. Les autres membres du groupe, Antoine De Courson, Hippolyte Grenier, Thomas Louapre, Aristide De Saint-Marc et Jules Dumas-Lavergne, furent suspectés mais aucune preuve ne permit d’identifier le coupable.
A sa mort en 1937, on découvrit dans le coffre d’Anatole Desrumeaux un petit tableau représentant une scène macabre. Son titre : « 36 ». Dans un temple, au coeur d’une sombre forêt, les membres du groupe d’artistes sont représentés sous les traits de faunes. L’infortunée Lucette git, ensanglantée, sur un autel au milieu du temple.
Description du tableau, de gauche à droite :
Anatole Desrumeaux : Hors du temple, jouant de la flute sous un arbre :
Eugène Werbrugge : hors du temple, le pied sur une souche.
Thomas Louapre : dans le temple, devant la première colonne.
Aristide De Saint-Marc : dans le temple, assis sur la seconde colonne.
Antoine De Courson : dans le temple, appuyé contre de la quatrième colonne.
Hippolyte Grenier : dans le temple, la main sur l’autel
Jules Dumas-Lavergne : hors du temple, assis sur une petite colonne.
Au dos de la toile, ce texte obscur :
« Le raisonnement, notre logique géométrique, montreront le coupable assassin. Dessiner auparavant une grille qui est carrée. Puis lire, c’est sûr, dans la diagonale qui descend là, vers le sud-est. Enfin, la colonne trois (du temple ?) »
Le texte et le tableau désignent le coupable : à vous de découvrir comment.
Solution
Le texte est à la fois le mode d’emploi et la clé de l’énigme.
« Dessiner une grille qui est carrée » : le titre, 36, est un carré de 6x6 ; il correspond au nombre de mots du texte.
Il faut donc dessiner une grille de six cases sur six et y recopier le texte.
« Puis lire, c’est sûr, dans la diagonale qui descend là, vers le sud-est. »
La diagonale qui descend vers le coin sud-est de la grille donne ces mots : « le coupable est dans le temple ».
« Enfin, la colonne trois (du temple ?) » . En lisant les mots de la troisème colonne du texte, on découvre « Notre assassin est sur la colonne ».
L’assassin est donc dans le temple et sur une colonne. Le seul qui aie cette position dans le tableau est Aristide de St-Marc.