L’amour libre, il se place en opposition avec, je pense, [définition] la définition que beaucoup de gens ont de l’amour aujourd’hui, qui est l’amour passionnel, quoi. L’amour où on peut plus se passer de l’autre, où on arrive à se suffire l’un à l’autre. Pour moi, ça, c’est pas l’amour, en fait. L’amour passionnel, c’est pas de l’amour, pour moi. Pour moi, le vrai amour libre, et c’est pour ça qu’il est libre, c’est un amour où on reste indépendant, mais où on aime l’autre profondément, et où on le respecte, et où limite on n’a pas besoin de sa présence pour être comblé par cet amour-là. Par opposition à 68, pour moi l’amour libre, c’est pas forcément quelque chose de non exclusif, au contraire, quoi. Enfin, pour moi l’homme, il est naturellement monogame, mais, quelque part, c’est exclusif naturellement : on n’a pas besoin d’aller voir ailleurs, tellement on est bien avec cette personne-là. [exemple] Et moi personnellement, l’amour libre, comme je l’imagine, je l’ai jamais vraiment vécu, parce que dans mes histoires - qui étaient, je pense rétrospectivement, plus passionnelles que finalement des vraies histoires d’amour -, justement il y avait cette dépendance à l’autre qui était marquée. Et je pense que d’ailleurs on était tellement dépendants l’un de l’autre que ça m’a fait plus de mal que de bien au final. Et ça, je pense que j’ai plus vraiment envie de le revivre. C’est pour ça que je cherche l’amour libre, tout en me disant que le jour où je tomberai vraiment amoureuse de quelqu’un et que cette personne tombera amoureuse de moi, on n’aura pas besoin d’aller voir ailleurs, parce que ça fait trop mal d’imaginer son amoureux dans les bras de quelqu’un d’autre. Et moi, je pense que quand je suis amoureuse, j’ai pas besoin non plus d’aller voir ailleurs.