Dans l’arrière-boutique des ship managers
Dans l’arrière-boutique des anthropologues
« J’arrive à faire face à à peu près tout »
« Le respect de la diversité n’est pas une donnée française »
Une audience à la Cour nationale du droit d’asile
Grothendieck mon trésor (national)
« Perdant ses feuilles, trouées telle une dentelle de Bruges, le platane suffoque. Quel est le traitement, comment peut-on faire pour éradiquer une minuscule crapule qui assèche sûrement les mastards tavelés qui bordaient nos nationales ? Car, rappelons-le, l’ombre d’un arbre lui est avant tout nécessaire, elle protège sa base et ses racines de la sécheresse de l’exposition directe au soleil.
Le long de certains boulevards de Marseille, aux Aygalades, ou plus loin à Fenouil où j’ai habité treize ans, un sale jour, des types harnachés viennent ratiboiser le malade marqué d’un rond bleu ; les émondeurs nettoient leur chaîne avec un désinfectant mais oublient parfois de ramasser la sciure qui voltige contaminer les collègues. Et en moins de cinq ans le boulevard est dépeuplé. »
Emmanuel Loi est né en 1950. Écrivain, il a publié plus de vingt livres, parmi lesquels Voleur (Barnard Barrault, 1986), Les Mains en l’air (Léo Scheer, 2002), Marseille Médée (Flammarion, 2005), Le Jeu de Loi (Seuil, 2012). Il a animé la rubrique « Disette » durant plusieurs années dans Le Tigre.
Des Arbres au grand âge est un voyage sous, autour, auprès de quelques grands arbres remarquables, cèdre du liban, orme, marronnier d’Astrée, platane, olivier, « vieux gaillards » qu’Emmanuel Loi visite et qui sont autant d’occasions de réflexions sur l’âge, le temps qui passe, la littérature, la forêt, les jardins, les maladies.