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Dans l’arrière-boutique des anthropologues
« J’arrive à faire face à à peu près tout »
« Le respect de la diversité n’est pas une donnée française »
Une audience à la Cour nationale du droit d’asile
Grothendieck mon trésor (national)
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(1623) Étienne et Antoinette s’inquiètent de la santé de leur
petit : Blaise est terrifié par l’eau ; Blaise ne supporte pas que
ses parents se touchent ; Blaise se meurt. Rumeur : la mauvaise santé
de l’enfant, conséquence d’un sort de sorcière ? Confirmation de la
sorcière soupçonnée, laquelle habite dans le voisinage. Marchandage entre la
sorcière et les parents Pascal. Conclusion des négociations : retirer le
sort de l’enfant, en le transférant sur un autre être vivant. Proposition du
père Pascal : un cheval. Générosité subite de la sorcière : un chat
suffira. Déroulé des événements : la sorcière jette le chat par la
fenêtre ; le chat meurt ; Pascal vit. (Dix ans plus tard.) Étienne Pascal interdit formellement à Blaise
de faire des mathématiques. Il cache tous les livres de maths de la maison,
n’évoque jamais le sujet maudit devant son fils, à qui il défend « d’en
parler et d’y penser jamais ». Le petit Pascal, qui s’ennuie ferme,
écrit « un traité » sur le
bruit que fait un plat de faïence lorsqu’on le frappe avec un couteau. (1635) Étienne
Pascal surprend Blaise en flagrant délit de désobéissance : à savoir
occupé en train de démontrer la 32e proposition du Ier Livre
d’Euclide, « la somme des angles
d’un triangle est égale à deux droits ». Bouleversé, Étienne Pascal
court chez son meilleur ami, dans les bras duquel il fond en larmes - de joie. (1642) Pascal invente la Pascaline, une
machine à calculer, pour aider son papa, qui vient d’être nommé Commissaire à
la levée des impôts auprès de l’Intendant de Normandie. La Pascaline est
fabriquée en cuivre, ivoire et ébène ; elle coûte 100 livres. (Quelques années plus tard) Pascal
calcule le poids de l’air. L’air pèserait donc ce jour-là « huit millions de millions de millions, 283.889 millions de millions,
440.000 millions de livres ». (Hiver 1647) Pascal ne croit pas à ce
que dit le Père Noël : lequel récuse l’existence du vide. (1653) Pascal, très mondain, a un
carosse à six chevaux ; seul le roi peut s’enorgueillir d’avoir deux chevaux de
plus. (Lundi 23 novembre 1654) De dix
heures et demi à minuit, Pascal vit une « nuit de feu »... avec Dieu. Conséquence : Pascal
abandonne son carosse, écrit les Provinciales
et les Pensées. (nuit du 17 au 18 août 1662) Pascal est
à deux doigts de la mort. Le curé Beurrier lui crie « voici enfin Celui que vous avez tant désiré ! » -
conséquence contraire : ça le rappelle à la vie.
(le lendemain) Pascal meurt : une simple soustraction nous
apprend qu’il avait trente-neuf ans.
source : André Le Gall, Pascal,
Flammarion, 2000.