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10. Le Tigre et l’Euphrate

10. Le Tigre et l’Euphrate

10. Le Tigre et l'Euphrate
Mis en ligne le vendredi 18 mai 2007.

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L’exploitation des eaux du Tigre et de l’Euphrate oppose de façon de plus en plus ouverte ces dernières années les trois pays riverains : Turquie, Syrie et Irak. Les aménagements entrepris  sont spectaculaires et les rivalités très vives pour le partage des eaux.

vase des tigres 

Les données hydrographiques

Le Tigre et l’Euphrate, les deux grands fleuves du Moyen-Orient et leurs affluents, prennent naissance dans les hautes terres enneigées de l’Anatolie orientale (Taurus oriental) et les montagnes du Zagros avant de se déverser dans les basses terres de Mésopotamie. Dans ce «château d’eau», les pluies sont abondantes (plus de 1000mm) et de type méditerranéen, avec des précipitations hivernales (pluie ou neige) et une sécheresse estivale.

L’Euphrate, long de 2700km, prend naissance au nord du lac de Van en Turquie orientale. Après un parcours turc de 420km, il pénètre en Syrie où il s’encaisse légèrement dans un plateau désertique sur plus de 680km. Puis il entre en territoire irakien parcouru sur 1235km essentiellement dans la plaine de Mésopotamie. Il n’est plus qu’une artère d’évacuation et ne reçoit aucun affluent.

Le Tigre (1899km) qui prend naissance au sud du lac de Van coule en Turquie mais ne pénètre pas en Syrie (il est fleuve frontalier sur 44km) ; il s’écoule ensuite directement en Irak où il reçoit en rive gauche de très nombreux affluents bien alimentés issus des monts Zagros. Le Tigre arrose Bagdad qui n’est qu’à 32 mètres d’altitude - alors qu’il lui reste 550km à parcourir. En Basse Mésopotamie, il se jette dans l’Euphrate à Garmat Ali. Les eaux mêlées des deux fleuves constituent sur 170km environ le Chott el Arab, qui débouche dans le golfe Arabo‑persique. Le Chott el Arab reçoit en rive gauche, les eaux abondantes, tumultueuses et limoneuses du Karun (16 milliards de m3), au parcours entièrement iranien.

Les régimes des deux fleuves sont très comparables : ils sont de type pluvio-nival, marqués par les pluies méditerranéennes de saison froide et la fonte des neiges des montagnes de Turquie orientale et du Zagros iranien. Les écoulements du Tigre et de l’Euphrate présentent trois grandes caractéristiques. Leur irrégularité est très forte et présente un double aspect. Elle est interannuelle. Le module annuel peut varier dans le rapport de 1 à 4 aussi bien pour le Tigre que pour l’Euphrate. L’irrégularité est aussi saisonnière. 53 % des écoulements s’effectuent en trois mois (mars, avril, mai). Les étiages estivaux sont très prononcés. Le débit décroît de façon notable d’amont en aval, notamment en Mésopotamie.

L’ampleur et la brutalité des crues sont spectaculaires. Alors que le débit moyen du Tigre est de 1410 m3/s à Bagdad, le fleuve a enregistré des crues de 13 000 m3/s. Pour l’Euphrate à Hit, ces valeurs sont respectivement de 775 et 5 200. La crue maximale théorique est estimée à 8 000 m3/s. Ces crues sont très supérieures aux possibilités d’évacuation des lits qui ne dépassent pas 2 000 m3/s pour l’Euphrate et 8 000 pour le Tigre. La gravité de ces crues est renforcée par le fait qu’elles se produisent dans un véritable delta intérieur où les chenaux des fleuves sont sujets à des variations constantes et où il n’existe aucune vallée au sens topographique du terme.

Maîtrise des eaux et équipement actuel

Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’on envisage sérieusement de discipliner définitivement le Tigre et l’Euphrate. La première tentative remonte à la période ottomane quand, en 1911, la Sublime Porte fait appel à un expert britannique William Willcocks qui avait acquis une solide expérience aux Indes et en Égypte. Sous le Mandat britannique, un département de l’irrigation est créé ; les premiers travaux inspirés des plans de Willcocks sont entrepris. En 1950 le Bureau de l’équipement qui bénéficie des premiers financements d’origine pétrolière impulse une réelle dynamique à l’entreprise.

La construction de nombreux barrages en Irak caractérise les travaux initiés tout au long du XXe siècle, en trois temps.

Dans un premier temps, entre les deux guerres mondiales, des barrages de dérivation sont édifiés : ils orientent les eaux vers des canaux d’irrigation. Le barrage d’Hindiya sur l’Euphrate est modernisé en 1927. Sur le Tigre, on réalise le barrage de Kut de 1937 à 1939 et celui de Muqdadiya sur la Diyala, un des principaux affluents du Tigre.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le dispositif se complète : on veut protéger la plaine des inondations. Avec barrage de Ramadi (achevé en 1956), les crues de l’Euphrate sont détournées vers les dépressions naturelles d’Habaniya et d’Abu Dibis dont les capacités de stockage s’élèvent à 6,7 milliards de m3. Les eaux du Tigre sont orientées vers l’immense dépression endoréïque de l’oued Tharthar (85 milliards de m3) grâce au barrage de Samara (1956). Le contrôle des eaux du Tigre et de l’Euphrate est désormais assuré. La dernière crue destructrice date de 1954.

Dans une nouvelle phase, on cherche à lutter contre l’irrégularité interannuelle en construisant des barrages de retenue en dehors de la plaine mésopotamienne soit sur le plateau de la Jeziré irakienne soit dans les régions montagneuses parcourues par les affluents de rive gauche du Tigre. Un stockage de 40 milliards de m3 est prévu grâce à 6 barrages qui sont aussi producteurs d’électricité. Le canal Tharthar‑Euphrate permet depuis 1976 de réutiliser les eaux accumulées dans le lac Tharthar et de pallier dans une certaine mesure la faible alimentation de l’Euphrate. L’aménagement des deux grands fleuves du Moyen‑Orient, dans leur partie irakienne, est donc en passe de s’achever.

Un frein à la mise en valeur : la salinisation

Par contre, la salinisation des sols reste un problème entier, et un frein considérable à la mise en valeur. Elle a, en partie, des causes naturelles : les eaux du Tigre et de l’Euphrate contiennent une charge non négligeable de sels dissous. L’action humaine contribue également à l’extension de la salinisation. L’eau est utilisée sans contrôle et, à certains égards, gaspillée.

L’extension de l’irrigation ne peut s’envisager qu’avec la mise en place d’un système de drainage. L’entreprise est difficile. De Bagdad au Golfe a été mise en chantier la construction d’un grand canal de drainage pour évacuer vers la mer les eaux salées au lieu de les rejeter dans les fleuves. Long de 565km, ce « troisième fleuve », qui passe en siphon sous l’Euphrate, a été achevé en 1992. Il pourrait permettre de gagner par la désalinisation 1,5 millions d’hectares, de limiter les inondations en période de crue afin d’assurer une production agricole moins aléatoire et aussi, pour certains, d’améliorer la navigation vers le Chott el Arab. Sans conteste, le projet répond à une rationalité technologique et économique mais sa réalisation suscite polémiques et contestations. Le troisième fleuve est perçu aussi comme une opération politique dirigée contre la communauté chiite locale et contre les Arabes des marais dont le cadre de vie et les conditions d’existence seraient totalement transformés. Il risque de conduire les populations à l’exode rural et permettrait au pouvoir central d’asseoir son autorité sur une région trop souvent rebelle.

Mais l’Irak n’est plus seul maître de ses choix, les deux autres pays riverains en amont ont entrepris de spectaculaires travaux d’aménagement qui, inévitablement, influeront sur l’alimentation de l’Euphrate.

taureau sumérien 

Les aménagements syrien et turc

Ces deux dernières décennies, la Syrie d’abord et la Turquie ensuite ont entrepris la construction d’importants barrages en amont sur l’Euphrate qui peuvent provoquer certaines incertitudes sur les disponibilités en eau dont pourra disposer l’Irak.

Le barrage de Tabqa sur l’Euphrate

Opération symbole à laquelle s’identifie le régime alaouite, la construction du barrage de Tabqa en Syrie a été conduite de 1968 à 1976 avec l’assistance soviétique. Ce barrage-poids crée une retenue, le lac Assad, qui couvre 640 km2 et emmagasine 12 milliards de m3. La puissance installée permet de produire 5,6 milliards de kw/h, mais l’intérêt principal du barrage est d’augmenter les superficies irriguées en Jeziré. Le barrage régulateur al-Bath complète le dispositif tandis que, plus en amont, le barrage de Tichrin (1991) a une finalité purement énergétique.

Les infrastructures réalisées au cours de ces deux dernières décennies par la Syrie le long de l’Euphrate et de ses affluents autorisent une mobilisation d’au moins 13 milliards de m3. Tout ne sera pas utilisé pour l’irrigation mais plusieurs milliards de m3 viendront en déduction du débit actuel de l’Euphrate à son entrée en Irak. En même temps, symétriquement les Turcs, plus en amont, procèdent à la mobilisation d’énormes volumes d’eau ce qui ne sera pas sans effet sur le débit de l’Euphrate à son entrée en Syrie et par voie de conséquence en Irak.

Un projet colossal : le GAP (Güneydogu Anadolu Projesi)

L’Euphrate représente, à lui seul, environ 45% des potentialités hydroélectriques de la Turquie. A partir d’un aménagement hydraulique du Tigre et de l’Euphrate, le Programme Régional de Développement de l’Anatolie du Sud-Est vise à un développement intégré d’une vaste zone de 75 000 km2 incluant 6 départements d’Anatolie orientale peuplés de 8 millions d’habitants. La phase de réalisation est déjà largement entamée. Cette gigantesque opération hydraulique se décompose en treize sous‑projets : sept sur l’Euphrate et ses affluents et six dans le bassin du Tigre. Une dizaine de centrales hydro‑électriques produiront 26 milliards de kw/h, Le barrage Atatürk, la pièce essentielle, (48 milliards de m3, soit deux fois le débit moyen annuel du fleuve) est entré en service en 1992 et, depuis cette date une dizaine de barrages de moindre importance sont venus compléter le dispositif.

L’eau ainsi mobilisée doit allier la production d’énergie et l’irrigation. Sur une superficie cultivée de 3 000 000 hectares, 1 700 000 seront irrigués et consommeront 22 milliards de m3 d’eau/an.. Actuellement, la production électrique atteint 16 milliards de kw/h et 120 000 hectares sont effectivement irrigués et 200 000 prêts à l’être. Quand tous les projets (22 barrages capables de stocker 60 milliards de m3 : 14 sur l’Euphrate, 9 sur le Tigre et 19 centrales) qui intéressent aussi bien la vallée de l’Euphrate que celle du Tigre viendront à terme, on estime qu’ entre 17 et 34% du débit sera absorbé. Si tout se passe comme prévu le débit de l’Euphrate en Syrie devrait être réduit de 11 milliards de m3 et celui du Tigre de 6. En outre, les risques de pollution sont prévisibles. Les eaux usées du GAP vont se déverser dans la zone où se forme la source du Khabour, l’affluent syrien de l’Euphrate. On peut deviner la vigueur des réactions syrienne et irakienne.

Conflits et tensions entre les pays riverains

Avec la poursuite des aménagements hydrauliques dans les cours syrien et turc du Tigre et surtout de l’Euphrate, les relations interétatiques, déjà fort délicates dans cette partie du Moyen Orient, se compliquent dangereusement. La question du partage de l’eau se greffe sur les autres questions en suspens (question kurde, non reconnaissance de certains tracés frontaliers) et contribue sérieusement à aggraver le contexte géopolitique. Les deux pays arabes d’aval : la Syrie et l’Irak se trouvent placés dans une inconfortable position de dépendance à l’égard de la Turquie ). L’Euphrate, le Tigre et ses affluents coulent bien en Irak mais ils sont alimentés par des précipitations extérieures : 70% de l’alimentation est turque, 7% iranienne et 23% seulement irakienne. Cette situation ne posait pas de problème jusqu’alors dans la mesure où l’Irak était, de fait, le seul utilisateur. Il n’en est pas de même aujourd’hui avec les projets syrien et turc.

Hydropolitique et crises interétatiques

Elles ont été fort nombreuses depuis une trentaine d’années. Elles opposent évidemment la Turquie aux deux autres pays arabes. Mais les frères arabes « ennemis » (Syrie et Irak) s’opposent aussi violemment entre eux.

La construction du barrage de Tabqa a provoqué une vive réaction de la part de l’Irak . L’Euphrate fournit en effet 37% des eaux d’irrigation de l’Irak. Le remplissage du lac Assad priva temporairement l’Irak d’une partie des eaux de l’Euphrate : les 2/3 du débit normal selon les Irakiens. Pendant la période de sécheresse des années 1980, l’Irak accusa plusieurs fois la Syrie de retenir les eaux de l’Euphrate.

Les tensions entre la Turquie et ses voisins arabes sont récurrentes. Avec la Syrie, elles sont les plus fortes. La Turquie établit un lien avec le problème de l’Oronte. Entre la Turquie et la Syrie il existe, en effet, un contentieux de fond lié à l’annexion du Sandjak d’Alexandrette devenu le Hatay turc. En 1939, la France, puissance mandataire en Syrie, céda le Hatay à la Turquie pour s’assurer sa neutralité dans le conflit à venir avec l’Allemagne. La Syrie n’a jamais reconnu cette annexion du Sandjak d’Alexandrette parcouru par la partie aval de l’Oronte. L’eau de l’Oronte est actuellement, dans la partie amont du fleuve, mobilisée par la Syrie à plus de 90%. Depuis 1964, la Turquie propose à la Syrie un accord sur tous les cours d’eau communs aux deux États, en particulier sur l’Oronte, ce qui reviendrait à une reconnaissance syrienne indirecte de la souveraineté turque sur Alexandrette. Damas qui persiste dans sa revendication du Sandjak d’Alexandrette n’obtient pas de règlement satisfaisant à propos de l’Euphrate.

Plus récemment la décision unilatérale de la Turquie d’entreprendre le GAP a été perçue par ses voisins d’aval comme agressive et indélicate. La construction du barrage de Keban suscite, en 1972, des protestations officielles de la Syrie non pas à cause d’une baisse effective du débit (le barrage produit de l’électricité et doit régulariser le fleuve) mais parce que la Turquie démontrait qu’elle était capable de contrôler l’Euphrate en amont. L’affrontement le plus sérieux qui opposa la Turquie et ses deux voisins eut lieu lors du remplissage du lac de retenue du barrage Atatürk au début de 1990.

Le difficile accord de 1987

Il n’existe aucun traité tripartite sur l’exploitation et la répartition des eaux entre les États riverains du bassin du Tigre et de l’Euphrate. Le traité de Lausanne de 1923 contenait une clause stipulant que la Turquie devait consulter l’Irak avant d’entreprendre des travaux hydrauliques. En 1962, la Syrie et l’Irak créèrent une commission mixte mais son rôle resta limité du fait de l’absence de travaux hydrauliques importants. Vers 1972/73 les deux mêmes pays firent des tentatives infructueuses pour négocier un accord sur l’Euphrate. L’imprécision du droit international en ce domaine ne facilite pas les choses.

Le seul arrangement consenti par la Turquie, en 1987, est un accord bilatéral avec la Syrie portant sur les quotas, la Syrie reçoit 500 m3/s (soit 15,75 milliards de m3) alors que le débit naturel de l’Euphrate à l’entrée en Turquie est de 28 milliards de m3. Un autre accord bilatéral syro irakien (avril 1990) prévoit une répartition proportionnelle des eaux de l’Euphrate entre les deux pays (42% pour la Syrie, 58% pour l’Irak) quel que soit le débit du fleuve soit en année « normale » 6,6 milliards de m3 pour la Syrie et 9 pour l’Irak 

homme sumérien 

Quelles perspectives pour les années à venir ?

Un règlement satisfaisant pour les trois parties en présence paraît très difficile sinon impossible tant les positions de principe sont éloignées.

L’Irak estime que les deux fleuves sont internationaux et demande le respect des droits acquis. Cette position sous-entend le respect de la consommation antérieure de chacun des États riverains et le partage équitable des ressources supplémentaires obtenus par des aménagements ultérieurs. L’Irak demande aussi que soit reconnue l’indépendance des bassins versants et s’oppose à la position turque mais aussi syrienne qui considère que le Tigre et l’Euphrate constituent deux branches d’un même bassin hydrographique. En optant pour l’unicité du bassin, la Turquie et la Syrie proposent que l’Irak prenne sa part de ressources sur le Tigre difficilement aménageable dans sa partie amont laissant ainsi à la Turquie et à la Syrie le bénéfice exclusif des eaux de l’Euphrate. Pour l’Irak au contraire les deux fleuves doivent être considérés séparément et un partage équitable des eaux de chacun d’eux doit être envisagé entre les trois États riverains.

Pour la Syrie, l’Euphrate est un fleuve international et il doit y avoir respect des «droits acquis» et interdiction de tout aménagement qui modifierait le débit sans l’accord de l’ensemble des États riverains. Sur ce point la position syrienne est identique à celle de l’Irak. Par contre, elle s’en écarte sur un autre point : elle soutient «l’unicité» du bassin versant du Tigre et de l’Euphrate. En clair elle propose que le partage des eaux de l’Euphrate ne s’opère qu’entre la Syrie et la Turquie et que l’Irak se satisfasse d’une exploitation quasi exclusive des eaux du Tigre qui n’est qu’un fleuve frontalier pour elle.

La Turquie soutient que les deux fleuves constituent un seul bassin et qu’ils sont transfrontaliers et non internationaux. Un tel statut permettrait à la Turquie de gérer à sa guise les ressources disponibles des deux fleuves sans prendre en considération les demandes et les besoins de la Syrie et de l’Irak. La Turquie accepte pourtant de ne pas porter atteinte aux droits acquis antérieurs aux nouveaux projets hydrauliques. Elle a ainsi accepté de signer l’accord de 1987. Pour l’avenir sa position est nette : elle accepte de coopérer pour la gestion des eaux du Tigre et de l’Euphrate, à condition de se limiter à des projets précis. Mais elle n’est pas prête d’accéder à la demande de ses co-riverains de conclure un accord multilatéral sur des quotas de répartition. Cette attitude contribue à entretenir la tension dans la région. La Turquie soutient que les déficits en eau en aval sont liés à une mauvaise gestion et ne relèvent pas du domaine juridique. Les pays en aval doivent mettre en œuvre des techniques plus économes en eau. Elle soutient que l’accord de 1987 sur les quantités allouées à la Syrie est définitif et rejette les demandes conjointes de la Syrie et de l’Irak pour une augmentation des quotas à 700 m3/s.

Plus que jamais la Turquie reste maître des eaux.

 

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