Reprise de la rubrique « Marco Polo » avec Les Kurdes de Turquie (1/3)
Almanach : petites folies, avec les mots Tigrés, et la suite du feuilleton « Year of the dog », dorénavant appelé « Year of the pig ».
Et ... les griffes du jour :

Lancé à grand renfort de communication par le gouvernement, le site www.prix-carburants.gouv.fr permet de comparer l’offre des stations service. Las : de nombreux prix datent de 15 jours alors qu’en fait ils changent presque chaque matin. L’automobiliste économe et citoyen doit donc continuer à emprunter sa voiture pour trouver le prix le plus bas. Pas de quoi fouetter la réduction de CO₂ malgré le slogan du site qui proclame sans rire : “L’énergie est chère, économisons-la”.

 

Et il ne pourra pas se rabattre sur le site www.quiestlemoinscher.com, qui exclut le carburant de ses données. Lancé par Leclerc, là encore avec force publicités, il permet de comparer les prix de «2327 produits» en supermarché. A priori, pas de trucage (relevés rigoureux à l’appui), mais une sélection subtile des produits qui permet à Leclerc d’être toujours «le moins cher». Ce qui n’est pas loin de rendre fou l’internaute qui, comme au casino, rejoue compulsivement afin de faire chuter Leclerc - sans jamais y parvenir.

Quoiqu’un peu abruti par ce jeu, l’internaute développe une nouvelle névrose. Ayant observé que l’huile d’olive Amora extra première pression est à 4,91 au Leclerc de Landivisiau (29) contre 6,47 au Leclerc de Bonneuil (94), cependant que la glace vanille Carte d’or est à 2,72 au Leclerc de Vitry-le-François (51) contre 3,99 au Leclerc de Ferney Voltaire (01), il se met en tête de dresser la liste des magasins où ses produits favoris sont les moins chers. Inutile mais impressionnant.

Un dernier petit jeu, pour la route : pour chacun des 2327 produits sur quiestlemoinscher.com, comparer le prix dans des Leclerc et Carrefour voisins, puis appeler au 3235 (ou aller sur internet) le service «Alerte prix Carrefour» (cf. Le T. du jour du lundi 5 mars) pour obliger Carrefour à, comme il le proclame, nous «garantir les prix les plus bas» en alignant les prix «dans les 24 heures (sous réserve que la demande ait été effectuée avant 19h30)». Inutile mais amusant.

On avait dit que c’était le dernier jeu ? Allez, encore un : l’INSEE propose sur son site de personnaliser l’indice des prix en fonction du poids de vos «habitudes de consommation». À moins d’être un statisticien chevronné, c’est quasi-impossible de régler les petits curseurs. Le jeu consiste donc à tenter au hasard la pondération qui génère la plus forte hausse des prix. Le mieux, c’est de faire sortir la courbe de l’écran tellement elle grimpe. Inutile et... inutile.