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L’Enquête d’Euxin
Aimez-vous Vladimir de la Sésille ? (Critique en aveugle)
Et
... les griffes du jour :
Chinoiseries
jeu 12 avr 22h19 |lien|
Nicolas Sarkozy, toujours à propos de l’inné : «Nous sommes six
millions de migraineux. C’est totalement héréditaire. Ma mère était
migraineuse, mes fils sont migraineux. C’est un patrimoine génétique.» (Libération,
12 avril). Voilà une démonstration : puisque ça se transmet, c’est
génétique. Un philosophe chinois, afin de récuser par l’absurde la
bêtise de cette affirmation, pourrait dire : «Ma mère parle chinois, mon
fils parle chinois. C’est génétique».
Les 5 pattes du mouton présidentiel
jeu 12 avr 22h42 |lien|
Le prospectus de campagne de Ségolène Royal présente «Les 7 piliers du pacte présidentiel». Référence implicite aux Sept Piliers de la Sagesse
de T.E. Lawrence. Pourquoi pas six ou huit piliers ? La table du pacte
présidentiel serait en équilibre, au moins ! Mas un communicant a dû lui
dire que ça sonnait bien, le 7, les piliers : ça induit la religion, la
sagesse subliminale, tout ça... Dieu a bon dos !
Et les 6 pattes du mouton réformiste
jeu 12 avr 22h47 |lien|
«Chère Madame, cher Monsieur» (dixit Ségolène Royal dans son prospectus, en page d’ouverture)... «avec vous je veux»... (bla bla bla)... «réformer l’État et faire la 6e République».
Surprise. Faire l’amour, faire la guerre, faire la fête, faire le
ménage, ok. Mais «faire la 6e République» ! Et on notera le «6e» au lieu
de «VIe République», pour que ça change fort les règles typos (le
peuple ne connaît pas les chiffres romains, c’est bien connu). «Tu fais
quoi chéri ? — Rien, j’fais la 6e République. — Ah bon, ok».
Osage Le Caravage
jeu 12 avr 22h52 |lien|
(Preque) tous les candidats, sur les petits panneaux d’affiches
électorales, sont bien éclairés, habillés, lustrés, et regardent
l’objectif en face. Même Besancenot. Mais pas Bové. Bové, lui, est en
photo dans une foule, de traviole, et dans un clair-obscur digne du
Caravage. Un vrai rebelle.
Mauvaise nouvelle
jeu 12 avr 23h04 |lien|
L’hebdomadaire anglais The Economist titre cette semaine sur Nicolas Sarkozy, dont il fait son favori parce qu’il «offre la plus grande garantie de réformes». On riait d’avance en pensant qu’en 1995, ce même journal devait soutenir Balladur... Or pas du tout : le 4 février, Balladur était en Une avec le titre «Dur enough for France ?» («assez solide [ou costaud] pour la France ?»). Si les Anglais font des meilleurs pronostics que nous, on est mal barrés...