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Le masque volé

Le masque volé

Le masque volé
Mis en ligne le jeudi 18 février 2010 ; mis à jour le vendredi 19 février 2010.

Publié dans le numéro 01 (13-26 février 2010)

Pour résoudre cette énigme policière, vous aurez besoin de logique, mais vous devrez surtout aller chercher de nombreuses informations sur internet. A vos claviers !

Mardi 5 janvier, Musée ethnographique de Genève.
Un masque océanien a été volé. Ce superbe objet en bois, décoré de dents, de plumes et de coquillages (référence : 041833) a disparu de la réserve.
Trois personnes extérieures seulement ont été admises dans la réserve ce jour-là. Elles
ont été retrouvées et interrogées.

Témoin : Marc Stella, responsable de la réserve :
« Je suis passé à côté du meuble où le masque était conservé, cinquante minutes avant la fermeture. Il était intact. Ce n’est que le mercredi matin, en arrivant, que j’ai vu que la porte avait été fracturée et le masque volé. »

— Suspects :

— Antoine Lemaire, violoniste : « Je suis venu mardi après-midi pour examiner un luth berbère dans le cadre d’un livre sur lequel je travaille actuellement. Je suis ensuite allé prendre le TGV pour Paris, puis j’ai pris une correspondance pour Bordeaux où j’avais un concert le lendemain. » Confirmé par employé d’hôtel à Bordeaux : Antoine Lemaire est arrivé vers minuit trente, il avait un sac à dos et un étui à violon double.
— Andy Mc Guire, journaliste : « J’étais aux sports d’hiver en Suisse. Sur le chemin du retour je suis passé au musée afin de compléter un papier sur les statuettes Hopi. J’ai potassé de la doc et examiné plusieurs pièces, puis je suis parti à la fermeture. J’ai repris l’avion pour Londres dans la soirée. » Pièce à conviction : Billet British Airways. Bagage enregistré : un sac de sport, un étui à snowboard.
— Linda Franconi, collectionneuse : « Je suis venue de Milan pour voir une statuette Lesa, afin de la comparer à une pièce que je viens d’acquérir. Je suis repartie à la fermeture du musée. En passant la frontière avec ma moto, j’ai été contrôlée par la douane suisse qui était intriguée par ma statue, mais j’ai fourni les certificats de propriété. » Témoignage du douanier : « Cette femme est passée en France vers 19h30 à Thônex. Son sac à dos contenait une statue africaine en bois, mais elle avait les papiers. Sinon, la moto avait une mallette
rigide à l’arrière, je ne l’ai pas vérifiée. »
 
 

La solution

 

 

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Deux informations sont a chercher pour trouver le coupable : l’heure de fermeture du musée, et les dimensions de l’objet.

Le site du Musée Ethnographique de Genève indique l’heure de fermeture : 17h. Le vol a donc été commis entre 16h10 et 17h.

Les dimensions de l’objet n° 041833 sont 77x24cm 

Une sacoche de moto est trop petite pour contenir l’objet volé : Linda Franconi est donc innocente.

Un étui à violon double aurait pu contenir le masque. Pour être à Bordeaux le soir même, Antoine Lemaire a dû prendre au plus tard le TGV Genève-Paris de 16h13. Il n’a donc pas pu commettre le vol, car il faut au moins 20 mn à pied pour aller du musée à la gare.

Le coupable est donc Mc Guire, dont le sac à snowboard pouvait contenir le masque, et qui a pu prendre un avion pour Londres dans la soirée.

 

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